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Journées européennes de la culture juive en Lorraine
Journées européennes de la culture juive en Lorraine
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27 novembre 2017

COLLOQUE : "Les Diasporas" le 3 décembre (Grands salons de l’Hôtel de Ville de Metz)

 

Portrait_de_Dominique_Schnapper_wikipedia

En partenariat avec l'Académie Nationale de Metz, les JECJ Lorraine 2017 organisent le 3 décembre de 9h30 à 18h à l’Hôtel de Ville de Metz, un colloque lié au thème conducteur des Journées Européennes de la culture juive, les Diasporas avec le concours d’experts et de membres actifs de l'Académie Nationale de Metz.

Agrémenté d’une exposition et d’un film documentaire, suivi d’une séance de dédicaces et d’un verre de l’amitié, le colloque annuel des JECJ-Lorraine, en partenariat avec l’Académie Nationale de Metz, propose un parcours qui cherche à extraire de l’exil, des migrations et des diasporas diverses, les valeurs qui permettent de fonder une communauté humaine.

Avec Philippe Hoch, conservateur en chef du patrimoine, Jean Bernard Lang, historien, Frank Colotte, professeur de Lettres classiques, Père Yves Ledure, professeur émérite de philosophie, Dr. Bruno Fiszon, Grand Rabbin de la Moselle, et Dominique Schnapper, sociologue, fille du philosophe et sociologue Raymond Aron, directrice d'études à l'EHESS, ancienne membre du Conseil constitutionnel, les Diasporas se racontent et rayonnent.

Ces échanges, ouverts au grand public, illustreront les réalités de l’exil dans leur rapport avec les pays d’accueil.             

Dernier ouvrage commis par la sociologue Dominique Schnapper,:

De la démocratie

en France : République, nation, laïcité

éd. Odile Jacob ( nov. 2017)

4ème de couverture :

"Démocratie providentielle", "démocratie extrême", les

notions forgées par Dominique Schnapper, une des grandes voix de la pensée politique française, sont passées dans le langage courant. Elle revient dans ce livre sur les thèmes qui sont aujourd'hui au cœur du débat public : le malaise des populations immigrées, le chômage, la place de l'islam, le rapport à la République et à la nation. Comment penser la démocratie en France ? Comment fonder des liens entre les individus et les groupes, afin qu'un avenir commun puisse être envisagé ? Loin des idéologues de l'identité comme des défenseurs du multiculturalisme, Dominique Schnapper analyse patiemment ce qui permet la relation à l'autre et donne du sens à la citoyenneté. Racisme, laïcité, remise en cause des institutions, intégration, judaïsme, individualisme et communa

uté, droits des minorités, aucune question n'est éludée et toutes sont abordées avec la même rigueur scientifique et morale. »

 

 

Colloque « Les Diasporas » : Entrée libre
Dimanche 3 décembre de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h

 -> Grands Salons de l’Hôtel de Ville, Metz
Voir programme ci-après 

 

PROGRAMME DU COLLOQUE « Les DIASPORAS »

17

Dimanche 3 décembre 9h30 -12h30 / 14h30-18h Grands Salons de l’Hôtel de Ville, Metz

10h00 introduction :

En présence d’élus et de personnalités civiles, parDésirée Mayer, Présidente de l'association des Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine juifs - France (JECPJ France), et de l'association JECJ Lorraine, membre titulaire de l'Académie Nationale de Metz, introduira la journée

10h30 : Philippe Hoch, Membre titulaire de l'Académie Nationale de Metz
*« On les vit arriver en foule à Berlin... » 

La révocation de l’édit de Nantes, en 1685, provoqua le départ clandestin de dizaines de milliers de Réformés, principalement en direction des Pays-Bas, de l’Angleterre et des États germaniques. Quelque 3 000 huguenots du Pays messin se trouvèrent dans cette situation, gagnant, pour soixante pour cent d’entre eux, Berlin et le Brandebourg-Prusse. Dotés d’une relative autonomie et d’importants privilèges accordés par le Grand Électeur et ses successeurs, les huguenots messins apportèrent une contribution non négligeable au développement de Berlin dans de nombreux domaines. Soucieux de faire preuve d’une intégration politique aussi rapide qu’exemplaire, les Réformés marquèrent aussi un fort attachement à la religion de leurs Pères et à la langue de leur pays d’origine.

11h : Jean Bernard Lang, Docteur en histoire, membre honoraire de l'Académie Nationale de Metz
*Juifs en France, Israélites de France

L'arrivée d’étrangers au sein d’une communauté humaine provoque inévitablement des troubles d’origine diverses, réflexe xénophobe souvent, mais aussi craintes diffuses devant des inconnus pouvant se révéler potentiellement dangereux pour les intérêts des autochtones. Du côté des arrivants, il faut aussi un certain temps à ceux-ci pour rompre le lien qui les unissait à l’ancienne patrie, pour que l’émigré devienne un immigré. En France la présence des juifs a induit, dans les temps modernes, trois systèmes de cohabitation avec le monde chrétien. Celui qui fut adopté en Guyenne eut la caractéristique de ne pas avoir été théorisé, mais adapté peu à peu par pragmatisme à une situation particulière. Dans les provinces de l’Est, furent mises en place à partir du XV° siècle, à Metz en particulier, des institutions d’origine allemande qui faisaient des juifs une « nation » soumise à un statut particulier. Enfin, à la Révolution et sous l’Empire qui lui succéda, se mit en place non plus une institution mais un état d’esprit qui transforma le juif vivant en France en un Israélite de France. Malgré l’épisode vichyssois qui a gravement atteint la confiance que l’on pouvait avoir dans ce processus, cette période de l’histoire française et juive n’en demeure pas moins un exemple assez réussi d’intégration qui pourrait encore servir de modèle aujourd’hui pour d’autres minorités.

11h30 Père Yves Ledure, membre titulaire de l'Académie Nationale de Metz
* L'exil, condition du croyant ?

Le peuple hébreu a connu, durant son histoire, de nombreuses migrations dont certaines furent des déportations comme celle du Vie s. av. J.-C. De nombreuses causes sont à l’origine de ces itinérances besogneuses dont probablement la sécurité alimentaire n’aura pas été la moindre. Mais au-delà de ces contingences historiques, demeure une cause plus exigeante, de mon point de vue, à savoir la quête religieuse. Si l’on en croit le récit biblique (Genèse 12), le premier grand déplacement du peuple hébreu du nord du Proche Orient vers le sud égyptien inaugure une itinérance que l’on ne peut encore qualifier d’exil au sens propre du terme mais qui en préfigure, sinon le schéma, du moins sa nécessité interne. Et c’est précisément de cette exigence existentielle –dont il faudra analyser la dynamique –que débouche la notion d’exil, moins d’un point de vue historique, que d’une logique interne à la quête hébraïque. Il s’agit de donner configuration et consistance à une maturation culturelle de ce que l’on peut appeler le questionnement transcendantal.

12h-12h30 : Débat

 

* Une voie trouvée ?

14h30 :  Dr. Bruno Fiszon Grand Rabbin de la Moselle
* Exil d'Israël, ponts et ruptures

Depuis la destruction du deuxième Temple de Jérusalem, les juifs ont été dispersés dans les terres chrétiennes et musulmanes. Leur histoire est jalonnée par les persécutions et les humiliations. Toutefois des périodes de d'échanges, de véritables ponts culturels voire religieux ont existé. Les sociétés dans lesquelles les juifs vivaient ont été imprégnées de notions juives. Et les communautés juives elles mêmes ont subi des influences venues de l'extérieur forgeant leurs spécificités et leur diversités. Ainsi le peuple d'Israël est riche de ses différences issues de l'Histoire. Les juifs adhèrent à un socle commun : les textes de la Thora et du Talmud, mais portent des identités culturelles très diverses qui se complètent. Aujourd'hui le rassemblement de ces origines diverses assurent la pérennité du Peuple Juif !

15h : Frank Colotte, membre correspondant de l'Académie Nationale de Metz
*Témoignages littéraires des minorités issues de diasporas en Grèce et à Rome

Le monde antique se caractérise par ses mouvements de population qui ont scandé les vagues de migration qui ont structuré aussi bien la société grecque que romaine. Malgré les concepts de « xenìa », « proxenìa » et d’« asylia » qui, en l’absence de Charte universelle des droits de l’homme, définissaient une forme d’hospitalité protégeant les étrangers, le monde antique – grec ou romain – porte souvent sur certaines minorités (issues de diasporas) qu’ils considèrent comme « barbares » les jugements les plus divers, allant du mépris développé par les évènements historiques, à une valorisation de certains peuples barbares dont la civilisation paraît ancienne et respectable. L’ethnocentrisme ne reste-t-il pas cependant la règle, plus ou moins apparente ? La présente communication se propose d’examiner un certain nombre de témoignages littéraires grecs (d’Homère à Athénée de Naucratis) et romains (de Cicéron à Tacite) permettant d’étayer les représentations de ces communautés étrangères, et à travers elles les représentations de l’autre, et ce dans des sociétés caractérisées par leur complexité politique, culturelle et religieuse.

15h30 : pause suivie de la projection d’un film produit par la NLI

16h : Dominique Schnapper, Directrice d'étude à l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Présidente du Musée d'art et d'histoire du judaïsme ? Ancien membre du Conseil Constitutionnel.
* De la diaspora juive aux diasporas contemporaines

Le terme de "diaspora" qui a longtemps évoqué l'expérience particulière du peuple juif, et son étonnante capacité à survivre à toutes les épreuves qui lui ont été imposées, est, depuis quelques dizaines d'années, de plus en plus utilisé pour qualifier d'autres expériences historiques de dispersion. Il s'est d'abord agi de peuples pouvant se référer à une civilisation forte et ancienne, comme les Chinois, ou à un événement tragique de fondation de leur éparpillement, comme les Arméniens, puis l'usage du mot s'est élargi d'une manière qui en rend de plus en plus problématique l'utilisation comme instrument de connaissance. On peut donc s'interroger à la fois sur ce qui a provoqué un tel succès de ce concept, et sur ce qu'il peut y avoir de commun à toutes les situations auxquelles il est appliqué.

17h Séance de dédicaces de l’ouvrage « De la démocratie en France : République, nation, laïcité « de D. Schnapper [éd. Odile Jacob ( nov. 2017)] suivie d’un verre de l’amitié.

 

Nous tenons à remercier la mairie de Metz et ses équipes qui accueillent notre colloque

http://metz.fr/




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