Cuisine et saveurs du judaïsme
« Il advint, au soir, que des cailles montèrent et couvrirent un champ. […]
Les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre : « Mân-hou, qu’est-ce ? »
Moïse leur dit : C’est le pain que Dieu vous a donné en nourriture. » Exode, XVI, 13-15
Couverture du fascicule réalisé en 2005 à l'occasion du thème
"La cuisine juive en héritage : saveurs et savoirs du judaïsme
La cuisine juive est faite de recettes qui réveillent en chacun de nous souvenirs, nostalgie et émotion. Elle est l’occasion d’affirmer une identité, un passé commun ainsi que la nécessité et le plaisir de la transmission.
Des gestes purement matériels sont transformés en actes ayant une dimension spirituelle.
Cette cuisine se distingue par son caractère composite : spécifiquement juive par ses traditions et sa préparation, et pourtant internationale, parfaitement variée à l’instar de la dispersion du peuple juif. En effet, elle s’est complètement imprégnée des coutumes, des produits et des plats de différents pays d’ «adoption» : de nombreux mets séfarades sont d’origine arabe ou espagnole ; les mets ashkénazes sont tour à tour allemands, russes ou polonais.
Héritage, transmission d’une mémoire et d’un savoir-faire issus d’une longue tradition, elle assure au foyer, même très modeste, sa cohésion. Le corps s’y nourrit, l’âme aussi. Avec les mets, soigneusement préparés, l’homme ingère moins d’aliments que de valeurs. Des gestes et des saveurs porteurs de sens qui sont des remparts contre l’oubli.
Extrait d'un fascicule édité à l'occasion de l'édition 2005 de la Journée européenne de la culture juive.